"Somewhere" de Sofia Coppola

Publié le par Pacifisme et Rationalité

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"Tout peut arriver dans la vie, et surtout rien" M. Houellebecq

 

Le Pitch : Johnny Marco est l'exemple type de la star hollywoodienne qui baigne dans la Jet Set, filles d'un soir, alcool, médicaments,etc. Il va devoir s'occuper de sa fille Cleo pour quelques jours.

 

Sofia Coppola revient derrière la caméra suite aux différentes frasques de Marie Antoinette et nous immerge dans un milieu qu'elle connaît bien : le Los Angeles qui se couche tard. La réalisatrice avoue d'ailleurs dans une interview avoir déjà séjourné dans le Chateau Marmont, hôtel où se déroule la quasi totalité de l'action. Stephen Dorff est parfaitement dans son rôle, acteur bellâtre épuisé par sa vie décousue mais pas encore rassasié des plaisirs quotidiens qu'elle lui apporte.

 

On retrouvera bien évidemment les thèmes chers à Sofia Coppola. Cleo est l'adolescente qui doit se prendre en charge très rapidement à cause de parents relativement absents. Son personnage est très bien mené car s'il n'y avait pas cette fragilité qui nous est montré vers la fin du film, on en oublierai qu'il s'agit d'une jeune fille. Sofia Coppola s'intéresse aussi à l'envers du décor, aux décalages entre générations, entre cultures, etc.

 

Si vous connaissez un peu le travail de Sofia Coppola, vous commencez à cerner le principal défaut de ce film. Les traits caractéristiques de ce film ont déjà été traité par la réalisatrice en 2004 avec le splendide "Lost In Translation". Dès lors, on ne peut que faire la comparaison pendant une bonne partie du film. Hélas, les éléments ne sont pas aussi fins que dans "Lost In Translation", on assiste à un pauvre pastiche qui perd de sa saveur au fur et à mesure de la projection.

 

La scène de la remise des prix en Italie est équivalente au moment  où Bob Harris tourne une publicité pour les Japonais. La force de "Lost In Translation" résidait dans les personnalités très fortes du clown triste de Bill Murray et de la fraîche rêveuse Scarlett Johansson. Dans "Somewhere", ce sont la puérilité, la naïveté et le jeu permanent qui occupe le devant de la scène. De ce fait, le film nous mène un peu en bateau.

 

En Bref : Une jolie fresque silencieuse et agitée mais qui a beaucoup de mal à s'animer et à éveiller le spectateur.

 

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Publié dans Cinéma

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