"Lightin' The Shadows" Kaly Live Dub

Publié le par Pacifisme et Rationalité

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Certains l'ont découvert il n'y pas si longtemps avec le clip d'un génie brésilien, il existe des serpents mécaniques, semblable à de braves Transformers. Lançons nous dans la vivisection de celui ci.

 

Les Lyonnais de Kaly Live Dub viennent de sortir leur toute nouvelle galette chez Jarring Effects, un album plutôt attendu après l'étrange "Outback" d'High Tone. Cela va faire 15 ans que le groupe s'évertue à donner une dimension live au dub devenu par la force des choses ce que l'on pourrait nommer l'électro dub, une des premières pierres à l'édifice du Dubstep. Le dernier opus "Fragments" nous avait laissé un arrière goût divin à l'issue du CD, de l'obscur noirceur de la musique.

 

Premier détail, l'album est scindé en deux : une partie "Shadows" et une "Light". Light représente la partie Dub. Est ce la même peur qui a saisi High Tone ? Peur de perdre ses fans de la première heure et revenir aux premiers amours du dub au sens strict du terme. On sait bien que les fans de Zenzile n'ont pas vraiment apprécié le virage décalé des deux derniers albums à savoir "Pawn Shop" et "Living In Monochrome".

 

Nous ne faisons pas partie de ces fans qui préfèrent qu'on ne les bouscule pas trop. Du coup la partie Dub est très sympathique mais déjà vu. Pas de prises de risques avec un morceau tel que "What A Dub". Les morceaux avec Joe Pilgrim et Biga Ranx donne la pêche, c'est certain. A l'inverse, le featuring avec K-the-I??? est peut être un peu plus complexe avec cette voix si particulière que Kaly gère à merveille.

 

Pour en finir avec les choses qui nous ont déplu, nous parlerons rapidement du jeu de Mathieu Trouillet (batterie). D'habitude si fin et habile, on perd un peu dans la partie Shadows où la rythmique est plus basique, se voulant plus rock. Où est donc ce jeu magistral aux frontières du binaire et du ternaire ? Heureusement "Wu" est là pour nous remonter le moral. Malgré tout le socle basse / batterie est ultra cohérent et ce, en ajoutant la difficulté des basses dubstep.

 

On retrouvera aussi ces fantastiques masses sonores que réalise Pilah. D'énormes Delay viennent donner une forme d'infini dans cette musique très finement réglée. On assiste à l'apparition de véritables spectres sonores à la fois sombres et ardents. Une énergie fulgurante est générée tout le long de l'album. "Moog Lee" piétine tout sur son chemin. "Wackies" est tout aussi efficace avec ce tapis rebondissant de basse dodelinante.

 

En Bref : Beaucoup d'attentes pour ce nouveau bijou, il n'est pas arrivé là où nous l'attendions. Plutôt que de prendre un train d'avance, Kaly Live Dub a préféré s'arrêter à la station précédente, de manière à garder son audimat en place et se faire plaisir dans le confort d'un dub efficace.

Publié dans Musique

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