"Plastic Beach" Gorillaz

Publié le par Pacifisme et Rationalité

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Premier titre en écoute annoncé en collaboration avec Mos Def, Bobby Womack et Bruce Willis (pour l'aspect graphique). Le nouvel album parait prometteur mais à l'écoute du titre on ne retrouve pas Gorillaz là où on les avait laissé avec Demon Days.

Vient alors le temps de l'attente, les videos s'enchainent sur la chaine Youtube du groupe. Le 08 mars 2010 sort l'album. Nous l'écoutons et l'envie de mettre le son plus fort est irrésistible. L'album est bien construit et réfléchi. Le son est équilibré. On notera l'influence britpop, des claviers bien criards (Rhinestone eyes), la batterie est sèchement électronique (Some kind of Nature).
Par ailleurs on regrettera que le morceau Glitter Freeze repose uniquement sur ces claviers suraigus, le morceau se justifie peut être par l'énergie punk apporté par Mark E. Smith, leader de The Fall. Dès lors faut il connaitre le guest pour entrevoir l'esthétique ? Si c 'est le cas, la démarche n'est pas la bonne.

On retrouve les idées fixes propres aux personnages restants, la voix mélancolique de 2D et la basse puissante de Murdoc. L'esprit de Russel est sous jacent par rapport à Demon Days, ce qui signifie que le coté Hip Hop est moins présent. Les fans de Clint Eastwood et Feel Good Inc. se retrouveront dans les titres avec De La Soul, Mos Def ou Snoop Dogg.

Le coté pop prend cependant un peu trop le dessus et on se retrouve avec un album de Blur (On Melancholy Hill), l'apparition du guitariste Simon Tong serait-elle de trop ? A l'inverse la présence du groupe suédois Little Dragon est parfaite. Le morceau Empire Ants est d'un vrai charme pour l'oreille.

La fin de l'album s'articule en 4 morceaux, après la montée en puissance de Mos Def, la fin de Gorillaz s'annonce avec le tritre éponyme Plastic Beach, chanson d'adieu qui nous fait croire à une fin d'album solennelle. Ensuite c'est la ballade japonaise To Binge qui nous fait penser à une fin mélancolique mais pleine d'espoir. Le titre suivant Cloud of Unknowing bascule dans un véritable pathos, tension palpable qui nous fait sentir qu'un dernier titre va cloturer l'album pour de vrai. C'est la cas avec Pirate Jet qui brise la fin qu'on s'était imaginé.

En définitive, un album de Gorillaz dans la lignée des deux premiers opus. C'est cette rupture de style qui unifie l'oeuvre du groupe, souvenons que le premier album était puissament Rock et le deuxième réellement Soul. Les temps changent et ils ne sont pas les seuls. Une démarche qui se connecte à l'histoire virtuelle du groupe, ici mort de Noodle, éloignement de Russel et enfermement de 2D par Murdoc. Un album complexe et surprenant, de plus il est facile d'écoute.

Pour terminer je vous invite à plonger dans l'univers du groupe sur leur site : Ici

Publié dans Musique

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